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Apprendre une carte


objectifs, étapes, astuces, exemples...

I - Enjeux et objectifs

"Apprendre une carte" signifie :

Mémoriser des informations graphiques, et pouvoir les restituer sans erreur.

Apprendre une carte sert à :

* Consolider les notions apprises lors des derniers cours.
* Se réapproprier les connaissances géographiques ou historiques étudiées.
* Développer la mémoire visuelle et la capacité à restituer des informations.


II - Procéder par étapes

1 - Analyser les formes

Apprendre une carte, c’est aussi connaître et savoir reproduire ses contours. Pour cela, on doit commencer par mémoriser la forme générale de la carte.

* Commencer par la reproduire.

- Soit en utilisant du papier calque et en reproduisant la carte par transparence.

- Soit en utilisant un quadrillage : on commence par poser sur la carte à mémoriser, une feuille de papier calque quadrillée. Puis on reproduit la carte à partir d’un quadrillage identique sur une feuille blanche. Pour chaque carreau, observer les contours et la position des villes, ...

* Mémoriser sa forme.

- Utiliser le quadrillage sur lequel on a reproduit la carte avec modèle. Le découper suivant les lignes du quadrillage et reconstituer la carte comme un puzzle. Faire cet exercice plusieurs fois, sur plusieurs jours, jusqu’à ce que le puzzle soit reconstitué en un temps minimum.

- S’entraîner à reproduire la forme générale de la carte sur une ardoise ou un papier libre. Pour cela, procéder par analogie avec des formes géométriques ou des objets.
Par exemple, l’Italie ressemble à une botte, la France a une forme hexagonale, ...

* Procéder avec méthode.

Lorsqu’on s’entraîne à mémoriser les contours et la forme de la carte, pour chaque exercice, il faut l’effectuer toujours dans le même ordre. Soit dans le sens des aiguilles d’une montre, soit de haut en bas... En respectant toujours le même ordre, on acquiert un automatisme manuel.

2 - Savoir replacer les noms

* Dans un premier temps, s’entraîner :

Préparer des petites étiquettes sur lesquelles on aura écrit tous les noms présents sur la carte qu’il faut retenir. On se servira du contour de la carte que l’on a reproduit précédemment et on s’entraînera à replacer les étiquettes au bon endroit. Il suffit ensuite de comparer avec la carte du cours. Refaire cet exercice plusieurs fois jusqu’à ce qu’on y arrive sans erreur.
On peut aussi cacher avec les étiquettes les noms de la carte à apprendre, et les unes après les autres, énoncer le nom qu’elles cachent et vérifier.

* Dans un deuxième temps, repérer ses difficultés :

Utiliser une carte sur laquelle on ne cachera que les noms que l’on a du mal à mémoriser. Par exemple, pour la carte de l’Europe, les pays frontaliers de la France ne posent plus de problème, mais les pays de l’Europe de l’Est sont mal maîtrisés. On travaillera avec les étiquettes de ces pays uniquement.

* Utiliser des moyens mnémotechniques :

Choisir de retenir les noms en allant par exemple toujours du nord vers le sud, se servir des initiales des pays et inventer des mots pour retenir leur ordre. Par exemple, les pays de l’Europe du nord : Norvège, Suède, Finlande. En prenant les syllabes initiales, on a "NoSuFin".

* Associer les ressemblances :

Les pays dont le nom finit par -nie : Estonie, Lettonie, Lituanie sont côte à côte.

* Se servir des noms qui donnent du sens :

Le Massif Central se place au centre de la France...

* Se servir de ses connaissances géographiques sur certains pays :

Les fjords en Islande par exemple indiquent que ce pays a un climat froid et qu’il sera au nord, le climat de la Grèce indique qu’elle se trouve au sud de l’Europe. Si on s’intéresse aux animaux, on connaît aussi certaines espèces particulières à un pays et cela peut nous aider : les kangourous en Australie, les lémuriens de Madagascar...

3 - Connaître l’orthographe des noms de la légende de la carte

* Repérer les noms qui ont des particularités orthographiques et les écrire plusieurs fois : Pyrénées, Vosges, Méditerranée...

* Comme pour mémoriser une liste de mots, on peut inventer des petits « trucs » pour s’aider : on peut par exemple lorsqu’on apprend les noms prononcer les lettres habituellement muettes : Bordeaux, Amiens, Rennes...

* Faire des associations. La pluspart des massifs montagneux français sont presque tous au pluriel : les Alpes, les Pyrénées, les Vosges... Le Rhône et le Rhin commencent de la même façon...

* Travailler à deux et faire des concours d’orthographe. On peut préparer un jeu d’étiquettes sur lesquelles on a inscrit les noms dont l’orthographe est difficile et s’entraîner. L’un tire une étiquette et l’autre doit épeler le nom sans se tromper.

4 - Reproduire les légendes de la carte

Certaines indications sont indispensables lorsqu’on reproduit une carte, que ce soit en histoire ou en géographie.

* Le titre :

Il est inscrit en haut de la carte et annonce exactement la reproduction que l’on a effectuée. Il doit être précis : signaler si on traite le relief, la population, les ressources naturelles...

* L’échelle :

Normalement elle doit être indiquée si on dispose d’un fond de carte. Sinon, la demander au professeur et l’indiquer clairement sur la carte, en bas à droite.

* Le code couleur :

Utiliser un code cohérent. Par exemple, pour le relief, on commence par le vert clair pour les plaines et on termine par le marron foncé pour les hautes montagnes. On utilise plutôt des dégradés. Par exemple pour la population, on choisira des dégradés allant du jaune vers le rouge. Le code utilisé doit être notifié à côté de la carte. On tracera des petits carrés à la règle en notant à côté à quoi ils correspondent.

* L’espace :

Il se peut que certains noms ne puissent pas être écrits sur la carte par manque de place. Par exemple, le Luxembourg ou Andorre sur la carte de l’Europe. On peut dans ce cas utiliser un symbole mais il faut le signaler dans la légende.


5 - Proposer un travail soigné

Lors du contrôle, présenter un travail clair et lisible.

* La carte doit être coloriée au crayon de couleur, soigneusement, en remplissant bien tous les contours.

* Les noms sont écrits en script, sans oublier la majuscule, et horizontalement. On peut utiliser une règle pour être sûr d’écrire droit.
* La légende doit être immédiatement lisible.


III - Trucs et astuces

* Si on n’a pas de papier calque pour reproduire la carte, on peut très bien utiliser du papier blanc uni et coller la feuille à la fenêtre. Par transparence, on pourra facilement décalquer les contours.

* Se servir de son histoire et de ses connaissances personnelles : si on doit par exemple savoir replacer les grandes villes de France, on peut se souvenir de certaines villes où l’on est allé en vacances, ou bien encore de villes où habitent certaines personnes de la famille. A chaque fois qu’on part en vacances, on peut regarder auparavant dans un atlas routier le trajet que l’on va effectuer, les villes que l’on va traverser.

* Noter sur une feuille de brouillon toutes les difficultés que l’on a rencontrées. Une carte ne s’apprend pas en un jour, à chaque fois que l’on s’entraînera, on pourra barrer une ou plusieurs difficultés.

* Si on doit apprendre une carte où il faut replacer une liste de noms, les pays d’Europe ou les grandes villes de France par exemple, noter toute la liste des noms sur une feuille et s’entraîner à la réciter. Les compter. Cela permettra de ne pas en oublier lors du contrôle.

* Adopter le même code couleur que le modèle. Lorsqu’on apprend une carte, on utilise sa mémoire visuelle. Lors du contrôle, on pourra ainsi comparer visuellement son travail avec l’image que l’on en a.


IV - Exemple

Sujet

"Apprendre la carte des États de l’Europe."

L’Europe politique en juin 2006

Ce qu’il faut comprendre

* Que faut-il retenir ?

- Le titre de la carte

- Le nom des pays, sans oublier leur orthographe.

- La situation de chaque pays (son emplacement sur la carte).

- Leur situation par rapport à l’Union Européenne : membre, non membre, ayant déposé une demande d’adhésion (La légende de la carte avec le code couleur).

Ce qu’il faut faire

* Mémoriser la liste des pays. Pour cela, commencer par écrire le nom de tous les pays de l’Union Européenne sur une feuille à part. S’y prendre à l’avance et en apprendre un peu tous les jours. Commencer par ceux que l’on connaît (les pays frontaliers de la France par exemple).

* Connaître l’orthographe des noms. Copier plusieurs fois ceux qui posent une difficulté : Stockholm, Reykjavik, Chypre...

* Savoir replacer les pays à la bonne place. Utiliser les étiquettes et s’entraîner régulièrement. Repérer d’abord la France, les pays frontaliers, les pays du nord... Repérer également ceux qui ont une forme particulière : la botte de l’Italie, la tête avec le chapeau pour le Danemark, la tête de cheval pour la Russie...

* Observer le code couleur pour l’appartenance ou non à l’union européenne : seuls 4 pays ont fait leur demande d’adhésion, dont 3 sont frontaliers. Pour les pays membres, se souvenir déjà de tous ceux qui ont comme monnaie l’euro, on rencontre souvent ces pièces : Espagne, Luxembourg... Penser à la situation particulière de la Suisse, qui est le seul pays non membre entouré de pays membres.

* Compter et mémoriser le nombre de pays membres et non membres.

* Mémoriser les couleurs utilisées et l’image de la carte, la majorité de pays orange à l’ouest, et à l’est les pays non membres. Avoir une image mentale de la carte coloriée.

* Apprendre la légende par cœur.

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